Série: Nightwing
Tome: 1
Titre: Pièges et trapèzes
Scénariste: Kyle higgins
Dessinateurs: Eddy Barrows,Eduardo Pansica, Geraldo Borges, Trevor McCarthy
Encreurs: J.P. Mayers, Eber Ferreira, Paulo Siqueira, Ruy Jose, Trevor McCarthy
Coloristes: Rod Reis, Allen Passalaqua, Guy Major
Editeur VO: DC Comics
Editeur VF: Urban Comics
Collection VF: DC Renaissance
Date de publication VF: Novembre 2012
Contrairement à ce que je pensais lorsque l’évènement avait été annoncé, j’aime beaucoup le New 52, la refonte des titres de l’éditeur DC, la remise à zéro ou reboot comme on dit en anglais. Urban nous fournit une belle dose de titres issus de ces nouvelles séries, je ne suis pas déçu de découvrir peu à peu cet univers. Appréciant de lire les séries Batman, j’ai eu envie de lire la série Nightwing qui n’apparaissait pas dans le magazine Batman Saga. Il est dommage qu’Urban ne nous l’ait pas proposé dedans, mais au moins peut-on lire la série en recueil, c’est déjà ça.
Nightwing, super-héros fidèle allié de Batman, qui fût le tout premier Robin et a même remplacé son mentor sous la cagoule du chevalier noir. Bruce Wayne revenu, Dick Grayson peut reprendre son identité de justicier et vaquer à ses propres intérêts. Et il se trouve que le cirque où il se produisait avec ses parents quand il était enfant, le lieu où il est devenu orphelin et où Bruce Wayne l’a vu pour la première fois. Dick garde un lien particulier avec ce cirque et il ne peut s’empêcher de venir le visiter pour retrouver ses anciens partenaires. Il ne sait pas que ce faisant, il va mettre au jour un secret terrible sur son propre destin.
Il est important d’avoir lu l’intrigue confrontant Batman à la Cour des Hiboux (DC Renaissance Batman tome 1, chez Urban Comics) pour pouvoir pleinement apprécier cette aventure.
Précisons d’abord que l’univers Batman n’est pas fondamentalement changé par l’opération New 52. Les éditeurs ont quelque peu réorganisé les personnages, mais les grandes lignes de ces dernières années ont été préservées tant elles avaient été appréciées. Ainsi donc, Dick a bien été Batman, même si l’on ne s’appesantit pas sur les raisons qui l’ont poussé à abandonner le costume. Bref, un mars et ça repart. Kyle Higgins utilise intelligemment l’univers du personnage pour ce premier cycle. La mort des parents de Dick est un élément important du Bat-universe au même titre que celle des parents de Bruce à laquelle elle fait écho originellement. Dick est largement définit comme un acrobate, c’est le style qui la caractérise, quelle que soit l’identité qu’il arbore. C’est donc une part importante de son univers qu’il est pertinent de réutiliser d’entrée de jeu. Ce qui est fort, et très plaisant, c’est de voir le scénariste lier cet endroit à la Cour des Hiboux écrite par Snyder sur la série Batman. Surtout, cela constitue un fil narratif très intéressant pour la suite des aventures du personnage. La révélation qui lui est faite ne devrait pas le laisser insensible et il y a moyen de proposer des intrigues de qualité grâce à cela. Seul bémol concernant l’histoire, le personnage de Raya. La bombasse séductrice et trompeuse, ça reste facile, comme intrigue. Ses retournements de veste ne font pas très crédibles et on ne s’attache pas du tout au personnage. Il est un peu raté. Mais pour le reste, c’est une histoire très agréable à suivre.
Vous aurez noté le nombre important de dessinateurs impliqués, Eddy Barrows reste le principal, livrant trois épisodes complet et deux partiels sur six. Ce besoin de le faire souffler au bout de trois épisodes interroge un peu, mais je n’en connais pas les raisons. Le point positif, c’est que les transitions se font bien et que les différents styles se marient efficacement. On ne souffre pas trop des changements de dessinateurs, cela ne nuit pas à la lecture. Évidemment, Barrows restera mon préféré de l’équipe. Il a un trait fin et expressif et s’avère vraiment adéquat pour ce héros dynamique qu’est Nightwing. Il transmet bien l’énergie du personnage dans ses planches.
Amateurs de super-héros et de la franchise Batman, il n’y a pas de raisons de rater cet album. Il complète bien l’intrigue principale de la Cour des Hiboux, installe bien le « nouveau » personnage, bref, c’est un bon moment de lecture.