Les aventures de Michel Swing (Semaine Séries Concept)( La BD du Mercredi)

Titre: Les aventures de Michel Swing

Auteurs: Pascal Jousselin, Brüno

Editeur: Treizetrange

Date de publication: Mars 2006

Cela fait un moment maintenant que cet album fait partie du top bd des blogueurs, et reste bloqué à trois critiques. Or, je n’aime pas ces titres qui se contentent de la note minimale, je leur trouve un manque de légitimité criant. Changeant pour quelques jours de bibliothèque, j’ai pu en trouver une qui avait fait l’acquisition de ce titre. Donc je ne connaissais rien d’autre que le nom de l’album.

En fait, c’est une aventure éditoriale, que cet album, un concept à part. Les deux auteurs, Pascal Jousselin et Brüno,  se sont imposé plusieurs contraintes d’écriture. Une page chacun leur tour, aucune trame scénaristique fixée à l’avance, voir même, nombre de cases limitées. Ils ont publié cela sur Internet, invité quelques amis artistes, et avec le soutiens des fans, en ont fait un album à part entière.

Voici donc les aventures de Michel Swing, pilote de Formule 1 dans l’équipe Ferriri, dirigée d’une main de fer par Enzo Ferriri lui-même. Michel est à deux grands prix de devenir champion du monde, mais il semblerait qu’un fou sadique, John Murdock, veuille le tuer. Heureusement, l’agent Bright du FBI est là pour le protéger.

Voilà un album très drôle, il faut bien le noter. Les contraintes d’écriture que se sont fixés les auteurs ont bien fonctionné et leur humour personnels se marient à merveille. Dans le non-sens, ils arrivent à créer du sens, et cette histoire qui ne va nulle part de trouve finalement une conclusion. Loufoque et débile, mais c’est parfaitement assumé, et très bien mené. On rit régulièrement en lisant cet album. Les premières planches mettent un peu de temps à se lier efficacement, mais le rythme de croisière vient rapidement, et dans sa globalité, l’ouvrage ne souffre pas des changements d’auteurs.

Graphiquement, tout cela fonctionne aussi très bien. Jousselin et Brüno possèdent chacun un style propre mais ils se combinent bien, et l’utilisation des trois seules couleurs noire, blanc, rouge crée une relative unité qui fait qu’on oublie rapidement les changements d’artistes.

Bref, voici une bonne lecture pour qui veut lire une bonne bd d’humour. C’est fun, bien construit, débile, bourré de références. Bref, c’est très générationnel, mais ça fonctionne indéniablement.

17/20