Eyeshield 21 tome 1
Série : Eyeshield 21
Nombre de tomes : 37 (Série Terminée)
Scénariste : Inagaki Riichiro
Dessinateur : Murata Yûsuke
Editeur VF : Glénat Manga
Editeur VO : Shûeisha
Date de publication : 16 Mars 2005
Kobayakawa Sena est ce qu’on appelle un souffre-douleur. En effet, depuis sa tendre enfance, Sena est « chargé » de faire le larbin pour les autres (sous peine de punition s’il refuse). Il a notamment fait le coursier. Sena entre aujourd’hui au lycée. Et il espère que ce sera le départ d’une nouvelle vie pour lui. Il veut notamment entrer dans un club. Sa vie va changer dès son premier jour au lycée. En effet, Hiruma, le responsable du club de football américain, va lui mettre le grappin dessus. Malgré diverses pressions de la part d’Hiruma, Sena, qui est un élève plutôt frêle, ne se voit pas du tout dans ce club. Pourtant, Hiruma n’est pas prêt de laisser tomber. Il a eu l’occasion d’observer Sena dans une de ses courses folles pour échapper à des voyous. Il a un « jeu de jambes » exceptionnel. Sena finira par accepter, un peu à contre cœur, d’entrer dans le club. Et il n’aura pas le temps de se morfondre. Car le tournoi inter lycée débute… dès le lendemain…
Eyeshield 21 fait partie de ses shonen sportifs typique de la bande dessinée nippone. Nous retrouvons dans la même catégorie des titres comme Captain Tsubasa ou encore Slam Dunk. Vous retrouverez donc au programme les mêmes valeurs : amitié, dépassement de soi (pour atteindre son but), rivalité (saine). Ce manga a pour cadre le football américain. Si vous n’êtes pas connaisseurs de ce sport, n’y voyez pas un frein dans votre envie de lire ce manga. En effet, l’auteur réussit à expliquer de manière très simple les règles de ce sport assez peu connu dans nos contrées. Comme souvent, le cadre de l’histoire est le lycée. Mais avec cette composante (le foot US), il est suffisamment original pour être intéressant. L’histoire en elle-même part donc sur des bases classiques (présentation du héros avec ses défauts mais aussi ses qualités, démonstration de son potentiel, présentation du tenant et des aboutissants…). Le tout est fait de manière fluide. Il n’y a pas de passage inutile ou ennuyant. La galerie de personnages secondaires s’annonce très prometteuse. Hiruma (le responsable du club) a un potentiel énorme. C’est notamment grâce à lui qu’existe une autre composante importante de ce manga : l’humour. Car Eyeshield 21 est bien un manga où l’humour est très présent (avec des réactions démesurées, des gags…). Hiruma est lui-même une caricature. Dans une histoire « sérieuse », il aurait surement le rôle de chef de gang chez les yakuza. Mais ici, l’auteur joue habilement avec cela pour tourner en dérision toutes les situations l’impliquant.
D’un point de vue graphique, le style de Murata est très plaisant. Il fonctionne très bien sur ce genre de manga. Les personnages sont facilement reconnaissables. L’action (que ce soit pendant la vie de tous les jours ou pendant les séances de foot US) est facilement lisible. Je pense même que les lecteurs habituellement « réfractaires » au genre manga, à cause du dynamisme que veut mettre l’auteur dans ses planches (et qui peut parfois rendre la lisibilité des planches plus compliquée), devraient y trouver leur compte.
Au final, je ne peux que vous conseiller de jeter un œil à ce manga. Il devrait être en mesure de vous divertir. Si vous accrochez dès ce tome 1, il y a peu de chance que vous soyez déçu par la suite. Ce n’est pas le manga du siècle, mais dans le genre, il fait clairement partie du haut du panier.
PG Luneau 05/07/2012 15:13
C’est drôle, j’ai comme l’impression que tu penses à moi quand tu fais allusion à «ceux qui sont réfractaires au dynamisme que les auteurs veulent mettre dans leur planche»! 😉
En fait, je ne suis pas réfractaire au dynamisme, je suis réfractaire à l’illisibilité! Je sais qu’il est possible de mettre des tonnes de lignes de mouvement et de sillages, tout en gardant les
actions lisibles : plusieurs mangakas et autres bédéistes y réussissent! Je m’attends donc simplement à ce que tout le monde y porte une attention particulière car, à mon sens, la lisibilité
devrait être la préoccupation première de quiconque raconte une histoire, illustrée ou non!… Et j’en parle un peu dans ma dernière critique, le tome #2 de One piece (et oui! je fais
dans le manga, moi aussi!)
http://www.lepigeonographe.com/luneau/one-piece/-02-aux-prises-avec-baggy-et-ses-hommes-318.html
Sinon, elle semble sympa, cette série! Mes élèves l’aimeraient sûrement!
Snoopy 05/07/2012 15:35
Il est vrai que j’ai un peu pensé à toi en écrivant cette phrase.^^
A vrai dire, je ne ressens quasiment jamais ce problème de lisibilité dans un manga. Peut être est-ce dû au fait que j’en lis depuis 15 ans. Peut être que le fait que je sois habitué à en lire
m’aide à « décfhiffrer » plus facilement les planches. Je ne sais pas. C’est pour ça qu’en général (exception faite de la critique d’Undead où pour le coup c’était véritablement illisible), je ne
parle jamais de problème d’illisibilité.
Sinon, pour ta critique du volume 2 de One Piece : je suis content de voir que l’envie de lire la suite est là. Tu verras, ça ne va qu’en s’améliorant. Eichiro Oda maitrise l’art du feuilleton
comme personne. C’est simple, pour moi, One Piece est LE meilleur shonen manga de l’histoire de la bande dessinée japonaise. Et je dis ça en toute objectivité (même si mon côté ultra fan de ce
manga aurait dit la même chose ^^)