Blueberry tome 6 (Lundi classique)

Série: Blueberry
Tome: 6
Titre: L’homme à l’étoile d’argent
Scénariste: Jean-Michel Charlier
Dessinateur: Jean Giraud
Editeur: Dargaud
Date de publication: 1969

 

Jim McClure aurait mieux fait de tourner les pas de sa mule vers une autre ville que celle de Silver Creek, à deux jours de cheval de Fort Navajo. Car là-bas, une petite bande tente de prendre le contrôle de la ville, et le shérif tombe dans un traquenard mortel juste sous les yeux du vieux mineur. Emporté dans cette histoire, McClure entend le conseil de la ville rechercher un remplaçant susceptible de défendre les habitants. Il leur soumet alors un nom, une fine gâchette. Le Lieutenant Mike Blueberry. La ville fait appel à lui. Reste à ce que McClure obtienne qu’il soit mis à disposition. Hors, Mike n’a pas l’habitude d’être bien en vue de sa hiérarchie…

Deux raisons m’ont amené à publier cette chronique. La première, c’est qu’un de mes lecteurs m’a rappelé que j’avais cette série en cours, que j’avais un peu délaissé. La seconde, c’est bien évidemment la mort récente de Jean Giraud. Ce blog a une réactivité limitée à l’actualité du monde de la bd, mais j’ai disposé là d’une ouverture qu’il m’a paru opportun d’exploiter. Jean Giraud était un grand dessinateur, et Blueberry est désormais complètement orphelin. Moi qui aimait plus Giraud que Moebius, j’en suis fort attristé.
Mais revenons à cet album là. C’est du classique du western, efficace mais sans surprises. Il y a la bande de desperados, avec à leur tête le notable. Il y a les hommes de main, le juge véreux, et les habitants apeurés. Toute série de Western, utilise cette situation pour mettre le héros dans la position du sauveur providentiel. Mike Blueberry est un personnage fantastique, qui apporte un plus indéniable à ce sérieux, et qui fait que l’on peut pardonner aisément au scénariste cette petite facilité, après un cycle de 5 tomes de belle qualité. McClure accompagne bien le héros à son poste de faire-valoir, et le personnage de l’institutrice en fera rêver plus d’un.
Dans son travail, je trouve Jean Giraud en évolution sur cet album. C’est assez difficile à expliciter pour moi, je ne suis pas un grand théoricien du crayon, mais j’ai ce ressentit là. Quelque chose de pas constant, mais un réel progrès, une avancée vers du mieux. Comme si cette respiration avait laissé Giraud tenter de petites choses.

Série fantastique, album efficace mais classique, vraiment, je ne puis que vous conseiller de vous procurer cette série. En cette période de deuil, toutes les bibliothèques ont du mettre en avant les œuvres du défunt maître. Elle sera facile à trouver.

15/20