Série: La compagnie des Lames
Tome: 1
Titre: Renaissance
Scénariste: Nicolas Tackian
Dessinateur: Dave Kendall
Editeur: Soleil
Date de publication: Mai 2011
La légende du Prince Fangorn est connue de tout Arakell. A travers ce monde, l’histoire de la lutte entre le Prince et la Compagnie des Lames, contre l’horrible Roi-Goule, renforce le pouvoir de celui qui depuis lors est devenu roi d’Arakell.
La Compagnie s’est dissoute, et chacun de ses membres est retourné à sa vie. Pourtant, le roi Fangorn va rappeler ses vieux compagnons pour une nouvelle mission, dont aucun n’a encore conscience. Mais la légende est une chose, ce n’est pas pour autant que les compagnons veulent se retrouver.
Mais qu’il est difficile de faire de l’Héroïc Fantasy désormais… Vraiment, qu’il est dur, de passer après tant d’œuvres mémorables, en romans, en jeux de rôles. Cet album souffre d’un grand classicisme. On pense seigneur des anneaux (pour le roi goule qui rappelle furieusement Sauron), on pense Trône de fer (pour la barrière entre le monde civilisé et le monde originel), on pense à n’importe quel jdr pour la rassemblement de la compagnie. Bref, on a du mal à sortir dans l’originalité. Et pourtant, le scénariste, Nicolas Tackian, essaye de proposer ses propres touches, avec le monothéisme, rarement vu dans ces univers, ou l’exploitation de certaines races par d’autres, ou bien encore, cette introduction d’une certaine technologie. Cet album souffre du classique syndrome du premier tome, qui touche la plupart des séries d’Heroïc Fantasy. La constitution du groupe, la description du monde. Rien que du déjà vu sur la forme. Seul le deuxième tome pourra vraiment nous faire voir les particularités que l’on pressent, mais que l’on ne distingue pas encore.
Ceci dit, cet album, et cette série, ont déjà quelque chose en plus pour eux: Dave Kendall. Ce dessinateur est prodigieusement adapté à l’univers qu’on lui propose, et son style sombre mais réaliste, donne l’impression d’assister à un véritable film. Il a du style, de l’originalité. On pourrait penser à un Pat Mills, par son utilisation de la peinture, par l’énorme travail qu’il fait sur les couleurs. Soleil a signé là un artiste qui a du très beau potentiel, et si le scénariste s’avère à la hauteur, la série s’avèrera sans doute comme un must-have du genre.
Il y a sans doute quelque chose, dans cette série en devenir. J’espère que ses auteurs auront la possibilité de produire un tome 2, pour que l’on puisse véritablement voir de quoi ils sont capables tous les deux. Mais à minima, c’est déjà la découverte d’un auteur bluffant. Ce n’est pas si mal.
Ils en ont parlé: Back to the geek, Digital Univers, Scénario, BDGest.
PG Luneau Il y a 2 ans
Eh ben là, on n’a vraiment pas les mêmes goûts!!
D’abord, ton résumé de l’intrigue me donne tout à fait envie de lire cette série : oui, c’est peut-être classique et déjà vu, mais si c’est intéressant, pourquoi pas? L’originalité à tout prix
n’est vraiment pas un must, heureusement, car s’il l’était, bien des séries devraient se faire hara-kiri 😉 !!
Par contre, moi, c’est le dessin qui me fait fuir, carrément! D’abord, parce que je n’aime pas le style «peinture» (c’est d’ailleurs pourquoi je ne suis pas fan de grands dessinateurs comme
Rosinsky ou Hermann). Puis, j’ai l’impression que son style est encore très immature, très inconstant, et qu’il a des croûtes à manger pour réussir à maîtriser ses traits, à respecter ses
proportions et à donner un dessin non pas clair (car ce n’est pas le but de ce style, malheureusement!) mais cohérent… et qui me satisfasse minimalement.
Bref, personnellement, je vais passer mon tour, même si le côté JdR me tente énormément!