Série: Spirou et Fantasio
Tome: 2
Titre: Il y a un sorcier à Champignac
Scénariste: Jean Darc
Dessinateur: Franquin
Editeur: Dupuis
Date de publication: Janvier 1951
Spirou et Fantasio organisent un petit voyage en vélo et une séance de camping pendant leurs vacances. Leur destination, Champignac, un petit village calme et reposant. Mais lorsqu’ils arrivent, les deux amis assistent à d’étranges phénomènes. Un cochon bleu à pois noir, une vache amaigrie dans la nuit, un lapin géant? Les habitants sont catégoriques, il y a un sorcier à Champignac, et ils désignent un bohémien arrivé depuis peu, qu’ils pourchassent à travers la campagne. Mais Spirou et Fantasio, eux, découvrent des indices qui laisseraient à penser que le Comte local, caché dans son château, n’y serait pas étranger.
Deuxième aventure de Spirou et Fantasio en album, et voici posé le village de Champignac. Ce qui est impressionnant, c’est que l’on retrouve déjà les ingrédients qui feront le succès de ce décor, et que rien ne changera pendant cinquante ans. Il y a le maire, un peu lâche, mais désireux d’amener le progrès à ses concitoyens, il y a le souffre-douleur Duplumier, et surtout, le Comte de Champignac, son grand parc, et ses champignons. Jean Darc, qui est crédité du scénario, pose en un album, ce qui adviendra comme le plus emblématique décor pour les aventures de nos deux amis. Et cet homme n’est que peu connu du grand public, alors que son apport est énorme. Par contre, au niveau de la construction de l’intrigue, cela pêche un peu. L’histoire se déroule en deux temps, au village, puis à la ville, et la coupure est telle qu’on pourrait presque penser à deux aventures écrites à différents moments. Elles se suivent, mais n’ont plus qu’un seul lien, de Champignac. De par nos critères modernes, c’est assurément une faiblesse narrative. Mais n’oublions pas que cette histoire a été écrite au début des années 50.
Franquin, lui, n’a pas encore adopté le trait qui fera sa réputation. Il est encore très proche des styles graphiques de cette époque, et il n’a pas encore développé sa propre personnalité. Cela reste tout de même très lisible.
Malgré sa faiblesse narrative, cet album de Spirou et Fantasio s’avère donc historique, et incontournable, pour qui veut connaître les origines du village de Champignac dans la série.
Ils en ont parlé: Scénario.
Belzaran16/01/2012 08:08
Un album fondateur !
Yaneck Chareyre16/01/2012 15:54
Absolument!
PG Luneau16/01/2012 17:28
C’est drôle que vous parliez d’album fondateur!! Je vais mettre en ligne, d’ici quelques jours, ma critique du tout premier Lucky Luke… Et mes commentaires vont pas mal dans le même sens que
les tiens pour ce Spirou!! Quelle belle synchronicité!
Yaneck Chareyre16/01/2012 18:02
J’ai hâte de lire enfin une critique de série quej e connais sur ton blog… ,op
robin16/01/2012 20:53
alors là j’adore !!!
Yaneck Chareyre16/01/2012 21:06
même les vieux albums?
robin17/01/2012 20:37
c’est ma série préférée !!
Eric the Tiger20/01/2012 16:43
Cet album est un des premiers opus de cette série que j’ai lu. J’en garde un excellent souvenir. Certes, la trame se coupe en deux parties assez distinctes. Cela ne m’a pas gêné. Je trouve au
contraire que l’intrigue est assez dense. Il n’y a aucun temps morts et la lecture reste captivante du début à la fin. Ce que tu décris comme une faiblesse ne gâche pas une histoire que je trouve
très réussie…
Cet album a une place particulière dans mes souvenirs bédéphiles : il s’agit de ma première rencontre avec Spirou et Fantasio. Au plaisir de te relire…
Yaneck Chareyre20/01/2012 23:09
Moi je suis très attaché à la cohérence du récit, à son rythme. Et je trouve que cela reste un défaut, sur cet album. Un défaut largement du aux techniques de l’époques, aux conditions de
diffusion du récit, mais une lourdeur quand même.