Titre: Le bleu est une couleur chaude
Auteur: Julie Maroh
Editeur: Glénat
Date de publication: Mars 2010
Clémentine est en seconde littéraire. Elle a une vie d’adolescente banale, sans soucis ni grandes passions. Jusqu’à faire une rencontre, par hasard, sans lendemain. Mais cette rencontre va lui faire se poser beaucoup de questions. Des questions en contradiction complète avec les valeurs qui lui avaient été inculquées par ses parents. Va-t-elle oser assumer ses sentiments?
Cet album a reçu le prix du public à Angoulême 2011. Il a été chroniqué à plusieurs reprises, récemment, sur les blogs que j’aime lire, et donc, j’ai fini par assumer ma curiosité et me procurer cet ouvrage. Et il faut bien reconnaître qu’il a tout ce qu’il faut pour plaire au grand nombre.
C’est une bd qui traite de l’homosexualité. Pas celle, tapageuse, des backs-room, non, l’homosexualité quotidienne, sentimentale. D’Amour, quoi… Idéal, donc, comme point de vue, pour attirer le public féminin, ou le masculin très tolérant. Pour les hommes moins ouverts, le fait que cette homosexualité soit féminine est un double avantage. Pas de remise en question de sa propre virilité, ni du passage en position de pénétré. Deuxième avantage, ça excite le mâle, les lesbiennes. Enfin, les relations sexuelles lesbiennes, pour être plus précis. Ca tombe bien, il y en a aussi. Impossible, donc, de perdre de lecteurs potentiels.
Il faut bien reconnaître qu’au delà de tout ce que je viens d’énoncer, Julie Maroh a aussi le talent d’aborder ce sujet avec douceur et délicatesse. Cet album est militant, mais pas du genre à casser du mec. Il parle d’Amour, de sentiments. Et puis d’incompréhension aussi, de préjugés. Un travail idéal pour tenter de convertir des réfractaires légers au fait que l’homosexualité ne soit pas une maladie. Rien d’incroyable, mais un bon travail. Mon seul regret, c’est que ces préjugés soient évacués aussi vite, que le cadrage se fasse principalement sur l’histoire d’amour. Il y aurait pourtant largement de quoi écrire sur ces aspects là aussi.
Julie Maroh est aussi dessinatrice. Elle a un trait tout à fait accessible, agréable. Quelque chose de jeté, de dynamique, mais en douceur, ce qui convient bien à la tonalité de l’album. Cette douceur est aussi obtenue par son travail sur les couleurs. Mélange de couleurs, puis de noir et blanc, avec parfois juste une touche de bleu en plus.
Ce bleu, qui reste ma question principale d’après lecture. C’est quoi le rapport, que veut donc dire le titre? Je ne comprends pas du tout. Ce titre est utilisé dans l’album, mais je ne vois pas vraiment pas ce que l’auteure a voulu dire. Si quelqu’un a compris, je veux bien qu’il m’éclaire ma lanterne.
Le Bleu est une couleur chaude est donc un album de qualité, même si un peu gentillet sur les bords. Totalement dans l’air du temps, il est compréhensible qu’il tire quelques succès publics.
Ils en ont parlé: Caro, Lecturissime, Mille et une pages, Madmoizelle.
Belzaran Il y a 3 ans
Faudrait que je le lise aussi !
Véronique D Il y a 3 ans
C’est un album que j’ai bien aimé… surtout qu’il se passe à Lille et sur les plages de la mer du Nord, LOL! L’histoire secondaire (enfin, la mort est présente dès la première page) me semble
aussi importante, elle a avalé des médocs anorexigènes qui ont, comme le Médiator et autres médocs de la même famille, provoqué la mort atroce d’une jeune fille…
Yaneck Chareyre Il y a 3 ans
la mort de la jeune fille est due aux médicaments, tu penses?
Véronique D Il y a 3 ans
C’est sûr, regarde les 20 dernières planches! Elle croque des comprimés, puis son malaise sur la plage, l’hospitalisation et la maladie pulmonaire…
Yaneck Chareyre Il y a 3 ans
je ne l’ai plus depuis longtemps, car j’emprunte beaucoup, je vais donc te faire confiance ^^
Fan de BD Il y a 3 ans
salut à tous,
je n’ai pas pensé aux médicaments bleu mais plutôt à la couleur des cheveux de son amour qui sont bleu!
Caro Il y a 3 ans
Ca y est, tu l’as chroniqué !!
En effet, c’est peut-être plus un album pour filles, car je n’avais pas spécialement fait attention aux petites choses que tu critiques… Comme quoi on n’a pas forcément le même regard, car je me
suis laissée emporter par cette histoire… ^^
Yaneck Chareyre Il y a 3 ans
Ceci dit, si c’est plus pour les filles, ce n’est pas en les prenant pour des connes, c’est donc une sacré qualité déjà ^^
Theoma Il y a 3 ans
j’ai pensé au bleu des yeux, des cheveux, ce bleu qui est normalement attribué aux garçons, ce bleu qui devient la couleur de l’amour.