Série: Blake et Mortimer
Tome: 6
Titre: La Marque Jaune
Auteur: Edgar P. Jacobs
Editeur: Les éditions Blake et Mortimer
Voilà un grand classique, que j’apprécie moi-même beaucoup. Il me paraissait bien normal de vous le proposer ici.
Blake et Mortimer, nos deux aventuriers britanniques, doivent essayer d’arrêter un mystérieux criminel, qui signe ses méfaits d’une marque jaune, tout en annonçant dans la presse auparavant qu’il va sévir. Lorsque des connaissances de Blake , toutes d’éminentes personnes, commencent à se faire enlever, police et services secrets sont sur les dents.
Bon, une fois l’identité du coupable connue, il faut bien dire que la bd y perd un peu. Mais Jacobs reste un grand conteur d’aventures, et j’aime ce mélange entre science-fiction et réalisme, qui fait sa spécificité. Et puis ce suspens, quant à qui est la Marque Jaune… C’est un véritable plaisir que d’y retrouver un personnage secondaire. Voilà qui est bien fait.
Je me permettrai tout de même une critique à l’égard de Jacobs. Il utilise trop de phylactères d’explication de contexte. Chaque case en contient un, ou presque. Parfois, pour ne rien dire de plus que ce qu’il a dessiné. Je pense à une case dans laquelle Mortimer traverse un tunnel dans lequel on entend des traces de pas. Le phylactère nous dit: « A peine engagé dans le descente, il entend, fantastiquement déformé par les échos du souterrain, un pas qui s’éloigne. » Totalement inutile. Alors, oui, la première publication de la Marque Jaune date de 1956, 1953, même, dans le journal de Spirou. On sent tout de même un effet « daté ». Ce n’est pas être pédagogue dans ce cas, c’est être redondant.
Mais mis à part cette petite polémique que je voulais mettre un peu en avant, La Marque Jaune est un excellent album de bande dessinée.
Norbert Il y a 3 ans
La Marque Jaune a été prépublié dans le journal « Tintin » et non « Spirou »!
D »autre part, le côté redondant des récitatifs, que l’on pourrait presque qualifier de « didascalies » (n’oublions pas que Jacobs venait du théatre…) participe au charme de cet univers. Il a pour
vertu de ralentir la lecture, et, de ce fait, permet au lecteur de s’investir totalement dans l’ambiance « so british » de ces albums.
Je me souviens que, étant petit, leur lecture approfondie me rebutait. Mais cela a augmenté considérablement mon envie d’en savoir davantage, et, plus tard, m’a donné envie de lire véritablement
ces histoires.
C’est un excellent exemple de bande dessinée à plusieurs niveaux de lecture.
Yaneck Chareyre Il y a 3 ans
Incontestablement. Et il est vrai que ces « longueurs » sont constitutives du charme de Blake et Mortimer.
Je me suis replongé dans cet album à l’occasion de la sortie de « L’onde Septimus ». Au plaisir de te relire…